Pour ceux qui suivent vraiment, et ils sont peu nombreux, j’avais promis hier à Hortz une journée spéciale Allemande ! Chose promise, chose due…
La presse spécialisée a été discrète sur le sujet mais il semble que le glas a sonné pour MZ…

Rappelez-vous !
Ces motos qui venaient du froid, avec leur look un peu 60’s en plein milieu des années 80.
Acheter MZ, à l’époque, tenait aussi du combat idéologique, car (précision pour les plus jeunes) MZ était à la moto, ce que Lada était à la voiture à savoir : Un merveilleux produit conçu et fabriqué par les camarades prolétaires du grand frère Soviétique et des ses satellites. Bref, quand tu étais un pur et dur de gauche (mais un vrai pur et dur…) tu te devais de rouler MZ.
Comme beaucoup de produits manufacturés ou chimiques Allemands, l’histoire de MZ est liée en partie au second conflit mondial. A l’origine, MZ n’est autre que DKW, vous savez ces superbes SideCar vert de gris qui ont traversés toute l’Europe de 1938 à 1945… à la fin de la guerre, l’usine est vidée par les Soviétiques puis peu à peu remise en route par le gouvernement de RDA (République Démocratique Allemande – once again pour les plus jeunes).
Mais le plus amusant dans tout ça, est que DKW est le fruit de Jorgen Skafte qui, comme son nom l’indique, était Danois ! Il fit l’acquisition en 1906 d’une usine de vétements à Zschopau en Saxe.
Il y construisit tout d’abord une voiture à vapeur – DampKraftWagen en Allemand d’où DKW…
Puis, rapidement, l’usine se mit à produire des vélos à moteur.
En 1929, l’usine produisit 60.000 motos et soutint par la suite l’effort de guerre, en particulier avec ses side-cars.
En 1948, avec la reprise de l’activité, l’entreprise fût renommée IFA puis en 1956 VEB Motorradwerk Zchopau d’où MZ.

1990, chute du mur, d’où privatisation, 1996 investisseur Malaisien d’où nouveau changement de nom – MuZ, puis 1999 à nouveau MZ.

A l’origine MZ produisait de Bi ou Mono cylindre 2-temps… et possède un joli palmarès sportif, tant en tout-terrain que sur piste, aujourd’hui la gamme est un ersatz de ce que l’on peut trouver au Japon à des tarifs par forcement compétitif pour une marque qui n’a plus aucune image. MZ n’a pas su capitaliser sur son histoire – je ne pense pas à l’époque MZ communiste mais plutôt à la période DKW avant guerre… bref, aujourd’hui l’investisseur Malaisien jette l’éponge, la fin d’une époque.
A lire : http://mzmuz.free.fr/chrono-site_mz/index.php