juil 23 2010

FALLACIEUX

Lu dans le Parisien sur le sujet du stationnement moto dans Paris et la circulation dans les voies de bus… ci-dessous extrait de l’interview de Mme Annick Lepetit adjointe au Maire en charge des transport…

leparisien

La différence de vitesse entre les bus et les vélos d’un coté et les 2 roues motorisés de l’autre rendrait difficile la cohabitation???

Mais Madame Annick Lepetit, vous devriez voyager un peu… tenez, passez le périphérique par exemple et venez rouler en Banlieue !

Oooh pas loin, faites juste un petit tour par Boulogne Billancourt et Issy les Moulineaux et vous verrez que Bus, vélos, voitures et 2 roues motorisés évoluent en parfaite cohabitation puisque sur une large majorité d’avenues de ces dites communes, il n’y a PAS de couloir de bus…

Personnellement, j’appelle ça un argument fallacieux.
Les couloirs de bus ont été fait à l’origine pour permettre au bus de se déplacer sans subir les affres des bouchons dû à la présence d’un trop grand nombre de voitures… or, scooters et motos ne peuvent gêner les bus dans leurs évolutions de part l’espace qu’ils occupent… l’argument du problème de cohabitation est une pure tartuferie et surtout un bel exemple de la théorie de l’engagement…

Pour résumer la théorie de l’engagement :

« Seuls les actes nous engagent. Nous ne sommes donc pas engagés par nos idées, ou par nos sentiments, mais par nos conduites effectives ». De fait, si nous tergiversons souvent avant de prendre une décision, pesant patiemment le pour et le contre, une fois la décision prise et transformée en une conduite effective, nous aurons toujours tendance à ne plus la remettre en cause. Et à rationaliser cet acte, à le justifier même si l’on a parfois au fond de nous le sentiment diffus de s’être trompé ou d’avoir été trompé : « l’individu rationalise ses comportements en adoptant après coup des idées susceptibles de les justifier. Nous avons montré, par exemple, qu’une personne amenée par les circonstances à tenir un discours en contradiction avec ses opinions modifiait a posteriori celles-ci dans le sens d’un meilleur accord avec sa conduite (le fait d’avoir tenu ce discours-là) », écrivent J.L. Beauvois et R.V. Joule, auteurs d’un remarquable bouquin : “Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens”.